Joséphine Baker par Gaston Paris / Getty Images
46 ans après sa mort, Joséphine Baker fait toujours parler d’elle. Cette icône des années folles a fait rêver plusieurs générations avec son talent, sa fraîcheur et surtout son implication dans la lutte contre le racisme. Voici tout ce que vous devez savoir sur cette militante et artiste de renommée internationale.
Joséphine Baker, un destin forgé dans l'adversité
Freda Joséphine McDonald, connu de tous par son nom de scène Joséphine Baker, est née le 3 juin 1906 dans le Missouri. Son enfance n’a pas été facile, marquée notamment par un père absent, qui a quitté leur foyer alors qu’elle n’avait que 12 mois.
Tout au long de son enfance, Joséphine Baker a eu de lourdes responsabilités puisqu’elle devait à la fois aider sa famille dans les tâches du quotidien tout en restant une bonne élève, la faisant devenir adulte plus tôt que prévu. Sa famille, assez modeste comptant fortement sur elle. La jeune fille a ainsi été amenée à se marier à l’âge de 13 ans.
C'est ce parcours difficile qui l'a mis sur le chemin de la scène artistique. Dans les années 1920, elle rejoint un petit groupe de danseur de rue appelé le Jones Family Band. Cela lui a permis de gagner quelques sous et de développer en même temps ses techniques de scène.
Ambitieuse et déterminée à améliorer sa vie, elle décide de tenter sa chance et d'utiliser toute son économie pour partir à New York. Ses efforts ont porté leur fruit puisqu’elle y rencontre aussitôt Caroline Dudley Reagan qui lui propose de danser dans un spectacle intitulé la « Revue nègre » en France. Son succès a commencé en 1925 alors qu’elle n’avait que 20 ans.
Cette jeune femme noire a conquis le cœur du public en même temps que le Jazz lors de son spectacle au théâtre des Champs-Élysées. Deux années plus tard, les revues n’arrêtent plus de parler d’elle. Ses prestations sur scène ont mis le public en folie. Elle s’est même mise à emmener son guépard de compagnie (!), un cadeau du directeur du Casino de Paris de l’époque, avec elle sur la scène et dans les rues.
Une icône de la scène artistique et de la haute couture
D’année en année, Joséphine Baker s’impose comme une icône de la scène artistique. Car elle ne s’est pas arrêtée sur la danse, loin de là. La jeune femme s’est aussi lancée dans le cinéma et la chanson.
Son titre « J’ai deux amours », sorti en 1931, la propulse au sommet du podium. Les paroles ont été écrites par Géo Koger et Henri Varna. Ces derniers sont également les auteurs de « Mon cœur est ravi », « Par eux toujours » et « Mon pays et Paris ». Jusqu’à aujourd’hui, ces chansons sont toujours très appréciées du public.
En parallèle de l'univers musical, le monde de la haute couture de l’époque se mettent à s'intéresser de près à cette jeune femme qui bouscule les codes. Les artistes réputés se ruent pour habiller la belle Joséphine Baker. Parmi les icônes les plus notables, elle a notamment eu une collaboration étroite avec Pablo Picasso, Christian Dior et Ernest Hemingway.
Avant-gardiste et audacieuse, Joséphine n’a jamais hésité à porter les tenues qu’elle aimait et qu’elle trouvait adaptées à son corps.
Lorsqu’elle retourna aux USA en 1937, son accueil a été assez inattendu et très critiqué. La jeune femme préféra alors retourner dans son pays de cœur : la France. C’est après son mariage avec Jean Lion en 1938, qui a duré quelques années, qu’elle reçut la nationalité française.
2021 : l'année de son entrée au Panthéon
En plus d’être une artiste, Joséphine Baker est également une militante, courageuse et déterminée. Elle fut une grande alliée pour le service de renseignement de l’armée française. Celui-ci l’a recruté pour être son espionne en 1939, alors que la Seconde Guerre Mondiale venait tout juste d’éclater. Avec son métier qui l’amène à se déplacer fréquemment, ce rôle n’a pas été difficile pour Joséphine Baker. Cependant, ses innombrables tournées mondiales l’exposaient au danger. En effet, elle se servait de ses déplacements pour transmettre des documents confidentiels ou prendre des photos d’installations militaires allemandes. Après ses actes héroïques, Joséphine Baker reçut la Croix de Guerre française. Elle fut la première femme américaine à obtenir cette belle récompense. En 1946, elle reçut la Médaille de la Résistance. Et ce fut le général de Gaulle lui-même qui lui a attribué la Légion d’honneur quelques années plus tard.
Après son engament militaire, Joséphine Baker a continué ses exploits dans la lutte contre le racisme. Elle a soutenu le Mouvement afro-américain des droits civiques en 1950. Et pour rendre hommage aux activistes comme Rosa Parks, la jeune femme participa à la Marche vers Washington pour le travail et la liberté de Martin Luther King l’année 1963. Pour montrer que toutes les ethnies, toutes les religions ainsi que toutes les origines peuvent cohabiter dans l’harmonie, Joséphine et son époux de l’époque Jo Bouillon ont adopté 12 enfants de nationalité différentes. Elle leur donna l’appellation « tribu arc-en-ciel ».
Joséphine Baker avec son guépard Chiquité
Le décès de Joséphine Baker fut un choc pour ses fans. Il est survenu alors qu’elle était en plein retour de gloire. En 1968, elle s’était encore produite à l’Olympia de Paris. En 1973, elle a organisé un spectacle à Belgrade. L’année 1974 fut le tour de Paris. Pour fêter ses 50 ans de scène, Joséphine Baker a réalisé une rétrospective de sa carrière en compagnie de célébrités comme Jeanne Moreau et Alain Delon. Elle a pu participer à sa quatorzième représentation. Cependant, le lendemain, elle fut hospitalisée à cause d’une hémorragie cérébrale. Joséphine Baker plongea dans le coma pendant 2 jours avant de décéder le 12 avril 1975 alors âgée de 68 ans.
Vu son parcours, son courage ainsi que son influence, Joséphine Baker mérite tout son succès d’aujourd’hui. Afin de lui rendre hommage, Laurent Kupferman a lancé une requête intitulée « Osez Joséphine ! » deux années plus tôt. Le gouvernement a accepté son entrée au Panthéon. La cérémonie s’est tenu le 30 novembre 2021, assistée par le Président de la République Française Emmanuel Macron. Devant l'édifice néo-classique en plein cœur de Paris, sa chanson « Me revoilà Paris » a retenti, créant une forte émotion chez tous ceux qui étaient présents. Joséphine Baker est la sixième femme à entrer dans le Panthéon. Elle est également la première femme noire à recevoir ce grand honneur.
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