L'intestin, 2ème cerveau : ces aliments qui feront du bien à votre microbiote

On entend souvent dire que l’intestin est notre deuxième cerveau. Effectivement, tout notre système digestif et notre cerveau supérieur communiquent perpétuellement entre eux. C’est le système nerveux qui est chimiquement responsable de leur liaison intrinsèque ; rationnellement et émotionnellement, ce sont les aliments... D'où une humeur parfois impactée par notre digestion. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous devons manger sain. Ainsi, nous préserverons l’équilibre de notre flore intestinale. Notre santé physique et psychique en dépend. Découvrez dans cet article comment prendre soin de votre micro biote et de votre flore intestinale !

L’intestin… comment ça, notre deuxième cerveau ?

L’intestin renferme des centaines de millions de neurones. Ces derniers sont en connexion avec les neurones du cerveau. Ils se départagent en neurones afférents et neurones efférents. Les premiers sont au pourcentage de 80 % et leur rôle est d’envoyer des informations au cerveau. Les seconds, au pourcentage de 20 %, reçoivent des informations de la part de ce dernier. Un bon équilibre de la flore intestinale s’avère alors indispensable pour le bon fonctionnement du mécanisme... mais qu’est-ce que la flore intestinale ?

La flore intestinale ou microbiote (ou encore microflore intestinale) est l’axe qui relie l’intestin au cerveau. C’est justement pour cela qu’il faut en prendre soin, et le meilleur moyen de l’entretenir est l’alimentation diversifiée et bien équilibrée. Le microbiote intestinal, c’est en fait un ensemble de levures et de bactéries présentes dans le système digestif. Leur écosystème est en fait celui des intestins. Ces organismes vivants sont bénéfiques pour la santé. Ce sont de bonnes bactéries et de bonnes levures. Ces microorganismes sont au nombre de plusieurs milliers de milliards. Lorsqu’ils sont bien nourris, ils entraînent la sécrétion d’hormones dans le sang, ce qui permet la communication de divers signaux au cerveau.

En voici le principe : les neurones intestinaux et certaines bactéries intestinales travaillent en synergie pour libérer des messagers chimiques appelés neurotransmetteurs. La dopamine en est un. Ce neurotransmetteur nous procure l’entrain. La sérotonine en est un autre. C’est le garant de notre sérénité. Pour nous procurer du bon sommeil, cette hormone se transforme en mélatonine. Sachant que 90 % de la sérotonine sont produits par l’intestin... Un bon fonctionnement de la flore intestinale est donc primordial au quotidien.

La flore bactérienne libère également de bonnes molécules telles que le bifidus, molécule productrice de butyrate, un des acides gras à chaîne courte garants de la bonne humeur.

Comment reconnaître si votre flore intestinale va mal ?

D’après cette analyse détaillée, le déséquilibre de la flore intestinale est susceptible de provoquer certaines maladies comme les maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer, ou maladie de Parkinson) et les maladies psychiques comme l’autisme. Les troubles de l’humeur comme le stress ou la dépression peuvent aussi survenir à cause d’un problème de microbiote. Notons toutefois que ces troubles pathologiques peuvent avoir d’autres facteurs que le problème de microflore intestinale, mais quels sont alors les symptômes précis du dérèglement du microbiote ?

Les symptômes digestifs sont les plus évidents. Citons entre autres les ballonnements et flatulences, les troubles du transit tels que la diarrhée, la constipation et les selles irrégulières. Il y a aussi les crampes intestinales qui se manifestent par des douleurs abdominales. L’inflammation de la muqueuse digestive peut également être un signe du dysfonctionnement de la microflore intestinale.

Il n’a pas été mentionné auparavant que la flore intestinale contribue grandement au renforcement des défenses immunitaires. De ce fait, les maladies infectieuses telles que la gastro-entérite et les allergies comme les urticaires, l’eczéma et le rhume des foins peuvent être des signes de perturbation du microbiote. Cela s’explique par la perméabilité de la muqueuse intestinale qui a du mal à filtrer les agents pathogènes et allergènes ainsi que les microbes.

Les maux de ventre suite à un traitement antibiotique constituent un symptôme flagrant d’un dérèglement de la flore intestinale. Aussi, la prise de poids facile et les insomnies peuvent aussi être des signes d’appauvrissement du microbiote.

Les aliments qui donneront un coup de pouce à votre microbiote

Passons tout de suite au remède de la perturbation du microbiote à cause de la prise d’antibiotiques. Sachez que ce type de médicament ne fait aucune distinction entre les bonnes et les mauvaises bactéries. La conséquence est que si les bactéries bénéfiques à la santé sont insuffisantes ou non diversifiées, les intestins seront sujets à l’inflammation, d’où des possibles diarrhées. La disposition à prendre pendant un traitement antibiotique afin d’éviter de tels désagréments est donc la prise de probiotiques. Les aliments suivants en contiennent en grande quantité :

• Les légumes lacto-fermentés
• Le yaourt
• Le fromage à pâte persillée (roquefort, etc.)
• Les olives
• Les cornichons
• La choucroute
• Le kombucha
• Le kéfir
• Le miso
• Le tempeh.

Notez que la choucroute, le kombucha, le kéfir, le miso et le tempeh sont des aliments fermentés. Ils renferment un taux élevé de probiotiques naturels. Choisissez-les dans les rayons frais. Privilégiez également le pain au levain qui est un ferment naturel.

Les aliments listés ci-dessus ne sont que des exemples, mais le thé vert répare aussi naturellement les intestins. La banane, riche en fibres, figure parmi les meilleurs fruits qui stimulent le transit. En bref, mangez beaucoup d’aliments riches en fibres. Ces prébiotiques se retrouvent notamment dans les fruits et légumes frais. Consommez-en 25 types variés. Cette habitude rétablira rapidement l’équilibre de la flore intestinale. Les céréales complètes présentent également une haute teneur en prébiotiques.

Si les sucres raffinés et leurs dérivés sont proscrits, les glucides complexes sont recommandés. Retrouvez-les dans les pâtes complètes, le riz complet et le pain complet.

Dans la liste des épices, la cannelle, le gingembre et surtout le curcuma éliminent les mauvaises bactéries.

Les crudités comme les carottes râpées, la salade d’endives ou de céleris donneront incontestablement un coup de pouce à votre microbiote.

Les protéines végétales qui se trouvent dans les légumineuses (pois chiches, fèves, lentilles, etc.) et dans les oléagineux (noix diverses) protègent la flore intestinale.

En résumé, la liste n’est pas exhaustive, mais chaque élément de la flore intestinale a sa nourriture, ce qui explique la nécessité de diversifier les aliments, en plus d’adopter une alimentation saine, si vous souhaitez donner un coup de pouce à votre microbiote.

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